Trajectoires

Surgi du sentiment d’urgence de nos jours, ce projet est « un manifeste poétique d’engagement commun pour la reconstruction et la transmission d’un monde plus rond, plus doux et plus juste où chaque parcours de vie et chaque histoire de vie a de la valeur ». Un mirage sonore et visuel d’architecture complexe, entre nature et contre- nature, avec des textures qui nous amèneront dans des univers connus, peu connus ou ignorés. 

Malena Sardi musicienne compositrice et Marthe Krummenacher danseuse, seront en résidence au Dansomètre.  Fruit de cette rencontre, le dialogue musical et corporel donnera des matières à l’écriture chorégraphique de cette future pièce pluridisciplinaire

Chaos

Entraînés dans une suite de tableaux épurés et contemplatifs, les deux interprètes de Chaos se retrouveront tiraillé·e·s entre leur volonté compulsive de progression et la peur d’aboutir. L’évocation de la lutte à travers des instants imaginés, parfois sublimés, faits de craintes ou d’aspirations profondes, se traduira en mouvements par l’intimité de la lenteur. La recherche chorégraphique sera notamment menée autour de l’affranchissement gravitationnel et temporel.

Still crashing

«Still Crashing» est un tableau vivant en suspension, une conversation entre souvenirs, confessions et puissance d’activation du vivant. 
Après le crash d’un véhicule blindé dans le désert, une brèche temporelle s’ouvre durant laquelle son équipage se réincarne dans une forme mi-humaine, mi-hyène. Empreinte d’un romantisme trash, «Still Crashing» emmène le public dans un univers asymétrique, non-binaire, où les concepts de vie, d’incarnation, et de réincarnation ouvre un réel fragmenté en possibles et remettent en cause le concept fantasmatique d’un «état de nature». Les personnages sont saisi·e·s par les responsabilités d’une vie à l’aube d’un au-delà, coincé·e·s dans un vide à remplir; iels se remémorent, lâchent prise, rient, rient, et rient encore. Iels seront alors nourris d’échanges sincères, non pas pour arriver à la destination finale, mais plutôt pour tenter de traverser, ensemble.

Artiste pluridisciplinaire, Nagi Gianni (TI/GE) se forme dans les Arts Visuels à la HEAD-Genève; parallèlement, il développe son approche au corps et au mouvement en suivant des workshops de danse et en collaborant régulièrement avec des performeur·se·s, chorégraphes et metteur·e·s en scène. En 2019 il fonde sa compagnie, HYENA, et produit actuellement sa première création scénique «Antilopes» qui sera présentée en mai 2021 au Théâtre de l’Usine de Genève, puis à l’Arsenic – centre de productions scéniques contemporaines, Lausanne.

ARIA

Le détail des frictions entre apesanteur et attraction. Le croisement des chemins entre une verticalité et une horizontalité qui fractionne au plus profond la chair et les sens. L’air matière, l’air souffle, l’air caresse qui contient autant qu’il soutient cet être épars.

Baigné au cœur de cet espace, le corps est éther, naissant, mais déjà sculpté, creusé par sa propre chute. Une chute libre qui l’entraîne et le contraint par une accélération équivalant 9.81 m.s-2. Ainsi soustrait au passé et délesté d’un futur sans rédemption, l’esprit s’anime et clame la légitimité de sa propre course. S’élançant alors toujours plus vite, défiant le temps, ce corps dansant s’adonne à un ultime chant de victoire s’élevant vers sa propre finitude. Une célébration à la liberté.

ARIA est un solo qui sera créé pour et avec le danseur Fabio Bergamaschi ; nous approfondirons scéniquement la question de la perte de référence spatiale, l’effacement des horizons par un travail sur l’espace et le temps. Parti d’un postulat abstrait et intime, la recherche chorégraphique se nourrira des temps de dialogue et de réflexions avec Fabio, de nos expériences et de références réciproques, afin de définir la matière artistique pour la rendre à la fois poétique et tangible.

ARIA traitera le thème de la vitesse par le geste, mais aussi par son aspect plus psychologique : l’accélération qui consume, vorace, infinie et compulsive.

Frau Troffea

En 1518, à Strasbourg, a lieu une épidémie de danse d’une ampleur extraordinaire. Une femme, Frau Troffea, serait à l’origine de cette inquiétante contagion. Coupable pour les un·e·s, victime pour les autres, Frau Troffea se tient à la croisée des mœurs et de la science, du Moyen Âge et de la Renaissance, des oppressions et des insoumissions.

La libérant des accusations de folie ou de sorcellerie dont on a voulu la blâmer, Valentine Paley et Matthew Franklin font de Frau Troffea le giron d’une allégorie : celle des corps en mouvement qui, dans la rue ou dans leur chambre, s’arrachent aux pouvoirs qui les contraignent.
 
Par le biais de la danse, de la musique et de la scénographie se réécrit l’histoire d’une contamination positive. Les cartes de la chorémanie sont redistribuées : la « peste dansante » n’est plus une malédiction mais devient une opportunité pour laisser surgir d’autres voix, d’autres corps et d’autres images.

current currents

current currents touche aux identités, à l’intime. Le spectacle réunit cinq protagonistes en charge d’exposer, par le mouvement et par le chant, des manières d’être pluriel et des questions actuelles.
«… il dit qu’il aimerait bien se montrer différemment, et que du coup il va ouvrir un autre compte instagram, qu’elle se trouvait hyper belle ce matin et qu’elle avait regretté de ne rien pouvoir poster. Et que ce serait pas mal que je fasse un contrôle parental sur son temps d’écran. Qu’il aimerait qu’on l’aime, que cette fille dans sa classe l’aime. Que tous les autres de sa classe aussi l’aiment. Et que des fois, elle a de la peine à appréhender les attentes des autres. Et qu’elle aimerait bien être plus coachée, en général dans sa vie. Et qu’il aimerait bien avoir un patron en ces temps incertains. Un patron classique. Et qu’elle a l’impression qu’Hannah Arendt est sa meilleure amie, mais qu’en même temps, elle vient de faire une épilation intégrale.»

Walk with me

Deux danseurs, Anaïs Glérant, Renaud Wiser et deux musiciens, Jean-Samuel Racine, Laurence Crevoisier se réunissent pour mettre en scène deux personnages aux allures parfois clownesques et nous faire voyager dans leurs excentricités intérieures. Ils évoluent avec dérision dans un monde dont les contours leur semblent parfois abstraits voire absurdes.
Entre film muet à caractère humoristique et danse à la gestuelle poétique, Walk With Me raconte l’intime et dévoile ce que nous ne voyons pas. Elle questionne l’indicible de notre personnalité et tente, par le mouvement et la musicalité, de développer une autre forme de langage qui échappe au sens commun.

Wizbadazou (titre provisoire)

Wizbadazou (titre provisoire) est un projet de création pluridisciplinaire proposé par la compagnie En Cie d’Eux pour le jeune public à partir de 4 ans. Il associe la danse contemporaine, les arts plastiques, la musique et la voix chantée. Marie-Elodie Greco et Natacha Garcin sont ici chorégraphes associées et interprètes. Le musicien Benoit Renaudin écrira la composition sonore en direct sur le plateau, en lien étroit avec la chorégraphie. Il utilisera les sons, souffles et voix et les différentes sonorités du papier.

A travers l’origami, art du pliage japonais et point de départ de notre création, nous mettons en avant la richesse de l’imaginaire et de la transformation. Sa mise en œuvre se fait par l’usage de grandes feuilles de papier de différentes tailles et textures en confrontation avec des corps qui s’adaptent à cette matière et la rendent vivante en dansant. Nous souhaitons jouer autour de la thématique de l’apparition et la disparition, et créer un environnement visuel qui s’inspire de la nature et du monde du vivant, qui nous semblent fondamentaux à représenter aujourd’hui.

Par la suite, la yodeleuse Héloïse Fracheboud nous proposera des onomatopées ou types de phrasés puisés dans les quatre langues nationales de Suisse afin de créer des liens aussi au travers du langage vocal entre les différents cantons. La scénographe Anne-Marie Lendi et la costumière Fanny Buchs poursuivent leur collaboration avec la compagnie, après la pièce jeune public Cap sur Oqaatsut ! Enfin, Maud Revy éducatrice spécialisée dans la petite enfance nous accompagnera de son regard clinique et pédagogique, avec une création lumière de Nidea Henriques.

Image – Anne-Marie Lendi

Cie Racine

« Le saviez-vous ?

Le corn flakes, ou flocon de maïs, est un délicieux accident multimilliardaire. Ce met aurait pour vertu un effet anti-aphrodisiaque et permettrait de lutter contre la masturbation. Ceci me mène donc à un deuxième accident, le jour de leur rencontre mes parents ayant tous deux manqués le petit déjeuner, 9 mois plus tard je les rejoignais sur la planète.

Morale de l’histoire : Le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée.

Se tromper c’est si doux. Ça veut dire qu’on peut refaire encore. J’adore les gens qui se cognent, je les trouve touchants. C’est comme mettre le feu à un papier très important et dire « OUPS ». Ou alors on peut aussi craquer son pantalon. »

Idée, chorégraphie et interprétation : Clara Delorme

Composition musicale et interprétation : Christian Garcia-Gaucher

Construction scénographie : Grégory Gaulis 

Accompagnement artistique : Nicole Seiler

Conception prothèses : Nagi Gianni

Production : Cie Racine

Co-production : Théâtre Sévelin 36

Résidences : Arsenic, Centre d’art scénique – Théâtre Sévelin 36 – Dansomètre, espace de création chorégraphique

Laura Dicembrino, Lia Beuchat & Akané Nussbaum

« Passionnées par la sensibilité, les perceptions sensorielles et la manière dont celles-ci peuvent se présenter de manière si unique chez chacun, Lia Beuchat, Akané Nussbaum et Laura Dicembrino mènent un travail en profonde introspection avec leurs sens et questionnent comment est-ce que l’humain exploite ces outils sensoriels dans ses interactions sociales au quotidien. Au travers du corps et du mouvement, leur recherche est une véritable invitation à (re)découvrir ce qui est si essentiel à notre présence, ce qui nous permet d’interagir, et ainsi d’exister. »

Soutien: Résidence au Quartier Culturel de Malévoz